L’Enquete
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L’Enquêteur est chargé d’enquêter sur des suicides dans l’Entreprise. Quand il arrive par le train, il neige, les rues sont vides. Après des heures de recherche, il atteint le Poste de Garde, trop tard, fermé. Transi de froid, exténué, il cherche un hôtel, mais il est tard, il semble fermé. La Géante lui ouvre tout de même, lui fait subir de nombreuses formalités et ingurgiter le règlement intérieur. C’est à ce prix qu’il obtient une chambre, une chambre immense, fenêtres murées, dotée d’une salle-de-bain ridiculement petite. Le matin, la salle du petit déjeuner est remplie de touristes qui se gavent de mets copieux. A lui, on lui sert un horrible jus de chaussette avec 2 bisquotes carbonisées. Puis il se fait arrêter par le Policier pour avoir malencontreusement arraché le porte-serviette dans les toilettes.
Après reconstitution des faits et interrogatoire, il finit par s’extirper de l’Hôtel et à se mettre en route pour l’Entreprise. Dehors il y a une à une Foule, compacte, impénétrable, pas d’autre choix que de suivre le mouvement. Il atteint l’Entreprise, le Garde, puis le Guide, enfin, le Responsable : « des suicides ? Première nouvelle… on me les aura sans doute cachés… pensez-donc, si j’avais été au courant, Dieu seul sait ce que j’aurais pu faire ! ».
Sa première journée se termine ainsi, au royaume de l’absurde, affamé, oublié dans un bureau vide.
La deuxième journée s’annonce pour le mieux. On lui sert un petit déjeuner copieux, certes au milieu des Déplacés, hardes d’hommes et d’enfants faméliques. Tout le monde est charmant avec lui, le Policier, le Garde, le Vigile. Tout va bien, puisque cette fois-ci il suit la ligne verte.
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