Les exilés - Une chronique iranienne
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L’auteur raconte l’histoire de sa famille. Son grand-père, Youssef Razavi est un haut dignitaire de l’armée du Shah. C’est un aristocrate d’origine Qâdjârs, l’ex-dynastie au pouvoir en Iran, renversée en 1925 par la dynastie Pahlavi.
En 1943 a lieu la conférence de Téhéran entre Churchill, Roosevelt et Stalline. Youssef a l’honneur d’y assister avec 2 de ses fils. Dans la foule, Khoskho Namiz est venu voir Staline avec son fils, Ahmad. C’est un professeur de mathématiques, intellectuel, progressiste, peu pratiquant, il est sensible aux idées communistes, il craint une arrestation par la police secrète.
Pour encourager le progrès et l’occidentalisation de son pays, le Shah incite l’élite iranienne à envoyer leurs enfants étudier en occident. Ainsi, en 1946, Parviz, 10 ans et Houchang, 11, atterrissent brutalement à Montpellier dans un Institut catholique, sans un mot de français. Ils y resteront jusqu’à leur Baccalauréat, sans pratiquement revoir leur famille. Malgré tout, leur intégration sera totalement réussie. Ils sont sensibles aux valeurs républicaines et à la philosophie. Leur bac en poche, ils retournent au pays. Houchang, deviendra architecte et travaillera dans l’entreprise de Travaux Publics de son père. Parviz, tombé amoureux d’une Française, revient en France pour y exercer comme chirurgien-dentiste.
Les années passent, les 2 frères restent en contact régulier. Fin 1978, un vent de révolte souffle sur l’Iran. Considéré comme pro-URSS, le Shah est "lâché" par les occidentaux. L’Ayatollah Khomeiny mène la révolution depuis la France, où il bénéficie d’un traitement de faveur. La mort dans l’âme, la famille de Youssef se résout à quitter le pays, mais ils vont croiser à nouveau Ahmad Namiz, parmi les manifestants qui soutiennent la révolution islamique.
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